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Helium
25 août 2011

Hélium blues... et deux débuts d'histoire

... Je fais mon Hélium Blues... Plus d'histoire à recopier, ça me manque en fait! Alors pour le fun, je vous livre deux petits bouts d'histoire commencées un soir, l'une en 2007, l'autre en 2008. Ne vous moquez pas, elles ont été écrites sur le vif et n'ont absolument pas été travaillées. J'ai l'idée globale de l'histoire, mais les détails et le déroulé restent à inventer. Je les soumets à vos votes, si vous voulez bien vous prêter au jeu : laquelle des deux mérite-t-elle d'aller plus loin, si toutefois l'une d'entre elle le mérite?

 

Essai n°1, commencé le 2 juillet 2007

 

Vous vous sentez épiés…

Certes, il y a les web cam, les caméras de surveillance, le téléphone portable… Nous sommes en 2010 et Big Brother est bel et bien entré dans notre vie. Mais c'est autre chose. C'est au quotidien, quand vous fermez votre porte le matin pour partir au travail. Quand vous êtes dans votre voiture, au restaurant. Derrière la porte bien fermée de votre maison, le soir, vous sentez encore cette présence, vous la devinez…

 

***

 

« C'est stupide, Alice…Demain, promis, tu prends le temps pendant la pause déjeuner  de jeter un œil sur le web sur les destinations au soleil en promo du moment…Tout ce qu'il te reste à faire pour ce soir, c'est de prendre un bon bain, et au dodo! »

 

***

 

- Monsieur … Le quadragénaire ajuste ses lunettes pour relire les premières lignes du CV qu'il a entre les mains. Monsieur  Martin, parlons un peu de vous, maintenant, si vous le voulez bien. Donc, vous êtes célibataire, sans enfant, vous avez 35 ans. Qu'est-ce qui vous passionne dans la vie monsieur Martin?

 

- Eh bien, heu… J'aime aller au cinéma, j'aime la lecture aussi. Et je… je pratique la randonnée, heu, en vacances bien sûr, parce que dans une grande ville comme celle-ci…

 

 

Cinq secondes de grand silence, puis l'homme assis derrière le bureau esquisse un sourire forcé.

- Oui, bien sur! Bon, monsieur Martin, dit-il en se levant et lui offrant sa main droite, pressé d'en finir, je vous rappellerai, au revoir…

 

Dès que son interlocuteur ferme derrière lui, avec une délicatesse exagérée, la porte du bureau, le responsable des ressources humaines se met à réfléchir : quel homme effacé que ce Fabrice Martin !

Mais a-t-il  vraiment le choix aujourd'hui? Ce poste est laissé vacant depuis trop longtemps. Il a tous les salariés de l'entreprise sur le dos "A quand l'arrivée du technicien? A quand l'arrivée du technicien?" Ils n'ont que cette question à la bouche.

Et puis, pour ce genre de travail, mieux vaut de toute façon avoir affaire à quelqu'un de facile. La bonne poire de service, quoi…

 

Allez, affaire conclue, il sera parfait pour ce job, se dit le DRH en décrochant son téléphone.

 

***

 

Comme tous les matins, ça papote devant la machine à café.

- Dis-donc, t'as vu le nouveau technicien?

- Oui, ils nous ont refourgué un sosie des Deschiens. Dommage pour toi, Alice, qui t'attendait à Tom Cruise! Encore une mauvaise nouvelle pour ton célibat !

- Oh ça va !

 - Tu m'étonnes!

- Chut, 22, le voilà, hi hi hi!

 

***

 

« C'est incroyable, ça ne m'arrive jamais! Je ferme toujours le portail derrière moi le soir. Qu'est ce qui m'a pris de le laisser entrebaillé… »

 

Alice Mathieu, 28 ans, n’est pas à proprement parler ce que l’on qualifierait un canon, mais elle se défend plutôt pas mal auprès de la gente masculine, avec son joli petit minois, ses courbes généreuses et son petit look sympa, toujours maquillée, toujours le teint frais, toujours le sourire. Elle travaille comme assistante de direction dans une boîte qui fabrique des emballages. Le patron est plutôt cool, les collègues sont sympas. Elle s’est finalement bien débrouillée jusque là dans la vie. Dans cet environnement de crise, comme ils disent, acheter une petite maison, avoir un job sympa, pouvoir craquer de temps en temps pour la petite robe en vitrine – oui, celle là, la beige, là –  et s’offrir une fois par an un last minute au soleil, c’est pas mal, non ? Et le meilleur ne peut être qu’à venir, lorsqu’enfin elle aura rencontré quelqu’un, sa moitié, et qu’elle fondera une famille. Mais pour ça, il faut la petite étincelle, et cette petite étincelle n’a pas encore brillé pour l’instant.

 « Allez, dors, demain, debout 7h » lui suggère la petite voix de sa conscience. Avant de fermer les yeux, elle se lève et jette un dernier regard vers la fenêtre. « Mais oui, il est bien fermé ce portail, t’es bête ! ». Enfin, elle se recouche et s’endort cette fois pour de bon.

 

images

 

Essai n°2, commencé le 3 juillet 2008

Idée d'histoire dans son ensemble, pas encore rédigée.

 

Une bande de copains, par un soir de fête bien arrosé, décide de pousser une pointe en voiture jusqu’à la mer. Ca arrive souvent, dans groupe de jeunes bourré, quand arrive la fin de la soirée, qu’un type, un peu plus philosophe que les autres, ait l’idée lumineuse d’aller voir la mer, et que tout le monde trouve que c’est une idée géniale.

Donc, Sam (surnom de celui qui est encore capable de passer les vitesses et de lire un tableau de bord, souvent une fille d’ailleurs, allez savoir pourquoi…), conduit sa joyeuse troupe vers la plage déserte, à pas moins de 45 minutes du lieu d’origine de la fête.

C’est ainsi que ce soir là, la bande de 6 potes (ils étaient un peu serrés dans la polo, mais bon, ça tient chaud), se retrouve à Malo-les-Bains, à 3h50 du matin, par une belle nuit étoilée de février, et par 5°.

La satisfaction du philosophe en question n’atteignant pas encore son comble, alors qu’il marche de ses pieds nus sur le sable fin en regardant les étoiles scintiller sur les vagues, il émet la-encore meilleure idée-d’aller se baigner.

Les mecs plus une fille (il y a toujours le garçon manqué du groupe), par défi et pour ne pas se dégonfler, le suivent.

Tous à la flotte…

Ils rigolent bien pendant quelques minutes. Quand les rires se transforment en claquement de dents, ils décident de remonter se sécher, et se pieuter, complètement dessoulés.

Mais où est Fred, alias Freud, notre philosophe ?

Il a nagé un peu plus loin, et on ne l’aperçoit plus. Il a disparu.

 

On rigole, d’abord, puis on est de plus en plus inquiet.

- Ce con, il nous fait une blague !

Non, par 5°, personne ne peut rester aussi longtemps dans l’eau.

S’en suivent de bien tristes événements : la police, l’appel aux parents, les recherches en mer, les crises d’hystérie collective de la gente féminine : sœurs, mamans, copines…

 

Puis, quelques mois plus tard, un enterrement, sans corps, la mer n’ayant pas rendu ce qu’elle avait englouti, et une bande de cinq potes amputée de son sixième membre, disparu à jamais.

A jamais ?

Ce n’est pas tout à fait l’avis de Léa, qui commençait avec Fred une idylle pleine des espoirs des premiers amours. Les premiers frissons, les premières découvertes…

Elle croit recevoir de lui des signes. Un cadeau anonyme à son anniversaire, un visage qui la scrute dans la foule, un soir, en boîte…

Ce n’est pas non plus l’avis de Tomy, un des cinq, qui devient parano. Serait-ce un hasard si tout ce qu’il entreprend depuis cet événement tragique est voué à des échecs cuisants : il arrive en retard à son concours de journalisme et rate la chance de sa vie d’entrer dans l’école dans laquelle il a toujours rêvé d’entrer, il tue accidentellement son chat, il n’arrive plus à séduire les filles…

Lorsque Léa et Tomy se parlent un jour, ils en arrivent à une terrible conclusion : Fred est vivant.

Tout les autres les prennent pour des fous.

Léa est encore amoureuse de Fred, elle ne voit pas la vérité en face. Quand à Tomy, avec Fred, ça n’était pas franchement l’entente cordiale, à y réfléchir, et il regrette en son fort intérieur tous les coups bas qu’il a pu lui faire par le passé…

Tous les coups bas… Les mots sont bien faibles pour qui découvrira la vérité…

 

C’est alors que Léa se met à croire aux fantômes (t’as trop regardé Ghost ma vieille !), et que Tomy est de plus en plus rongé par un mal qui va, petit à petit le détruire, d’une manière que les autres jugeront complètement irrationnelle.

Et si ce qui était arrivé à Fred n’était pas un accident ? S’il avait calculé son coup depuis le début, depuis qu’il avait prononcé cette phrase, complètement anodine dans son contexte de l’époque: « Et si on allait voir la mer ? ».

Et s’il existait entre les 2 garçons un secret que nul, même ceux qui croyaient être leurs plus proches amis ignoraient ?

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Commentaires
P
La digue à Malo en février, t'es malade ! Punaise j'ai eu froid rien qu'en lisant (et pourtant je suis pas frileuse XD )<br /> Je dirais que les deux histoires se valent :<br /> - La première est plus mystérieuse (forcément) alors je pencherais plus pour elle<br /> - la deuxième a peut-être un côté déjà-vu (mais où ? Y'a un Djian qui parle de baignade, de disparition/réapparition, Frictions je crois, mais pas sûre et en plus court (une nuit/jour), et le côté bande de copains à secrets est sans doute trop usité dans les films américains pour que ça me toucher personnellement...)
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